En préambule, je laisserai la parole à mon grand-père initiateur de cette généalogie en 1935:

“C’est en remplissant mes fonctions de Caissier-Comptable en l’étude de Me Danel, notaire à Béthune que me vint l’idée de faire la généalogie de ma famille.Il m’est arrivé bien souvent qu’en faisant des recherches pour des clients à l’étude, je découvrais des actes de la famille Dutérage, et c’est ainsi que j’appris que mes ancetres avaient eu depuis environ 150 ans, les prédecesseurs de Me Danel comme notaires.

Je me mis au travail avec la conviction de réussir à établir logiquement cette généalogie, mais j’ajoute de suite qu’il m’a fallu beaucoup de patience pour arriver au résultat.J’ai parcouru toutes les tables et répertoires des actes qui ont été réalisé de l’année 1788 à ce jour,ce qui revient à dire que j’ai du lire 104000 noms divers pour trouver des partages de famille,inventaires,licitations,mariages...

Après avoir récupéré bon nombre d’actes régularisés aux noms et prénoms variés de Duterage, je fus déçu que plus de la moitié des minutes étaient brulées ou disparues du fait de la guerre 14-18 et qui m’auraient été pourtant bien précieuses pour avoir un controle exact des degrés de parenté. Muni des renseignements que je possédais, je m’en fus à la mairie de Mazingarbe pour en établir l’authenticité en puisant dans les registres de l’état civil, les noms des personnes qui pouvaient m’amener à en trouver d’autres, toujours en remontant vers les siècles écoulés, autant qu’il me fut possible, car un des registres anciens était lui aussi disparu.

Il m’est apparu d’après les signatures les plus anciennes que le nom de Dutérage s’écrivait tel que nous le faisons de nos jours, bien que j’eusse rencontré des cas ou les signataires plus ou moins lettrés pour l’époque se conformaient à l’orthographe du rédacteur, et signaient ainsi:Duterrage,Duthérage,Dutherrage,du Therage,Terrage,etc...

Ainsi,le soir en famille, après la journée finie, je me suis fait un plaisir de rechercher l’origine de la famille Dutérage,de connaitre le passé de mes aieux dont leur vie fut toute de travail. J’ai terminé... Et recommande à mon fils de vouloir donner suite et transmettre à ses héritiers.Agissant ainsi, ce sera pour ceux qui suivront un bon souvenir, et l’occasion de faire revivre par la pensée, les etres qui nous furent chers reposant du dernier sommeil.

Béthune,le Dimanche 26 janvier 1936. Aristide Dutérage.”